Le jeu de la séduction : pourchasser l'autre sans jamais savoir s'il est séduit au point de rester, au point d'aimer...
Doux mots
Souple Geisha, de son joli minois, frôle ton visage oblong.
Sa chevelure chatoyante ornée d'un Kezanshi ondule en une parade nuptiale :
la danse promise d'un sexe initial.
Arrache la fibule qui agrafe son caftan opalescent.
Tes lèvres tapinent sur sa bouche purpurine.
Un hédonisme prometteur ad libitum.
Chair nimbée dans l'aurore luminescente.
Peau volcanique.
Caresses munificentes.
Fesses callipyges.
Qu'il est doux d'observer son corps mordoré se mouvoir dans l'air enchanté.
Cavalcader dans la venelle du carnaval de Venise,
pourchasser et courtiser : la dame fait languir
quand le mâle tance dolce et pianissimo.
Elle ne voudrait pas se montrer comme un vil flagorneur,
Mais comme un joyeux cabotin, elle te voit comme un madré vénusté.
Elle glisse à ton oreille un je t'aime sensuel.
Le silence se pose sur la nature lacustre.
Se murmure entre les lambrusques un doux message.
Les plantes frétillent, se font estafettes :
"Il est dit qu'une amoureuse serait transie d'amour."
Frêle agnelle se fera-t-elle dévorer par le bel ocelot ?
Le fard pulvérulent s'éclate en un firmament vibrant
Plongeant l'épouse accorte dans un nuage voluptueux.
Seuls ses yeux de biche transperce la poudre et ton âme.
L'air brasillant, l'humeur capiteuse,
L'atmosphère féale berce les deux silhouettes amoureuses.
Daguets et cabris peuplent la faune euphorique.
Les anatidae cancanent et folâtrent.
Une cacophonie déroute, un décor cacopyge,
Qui pourtant ne dérange jamais les arcanes onctueuses des amants.
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