Le sentiment que tout se fige en hiver, se glace... Et pourtant, lorsqu'on regarde attentivement, au-delà du bruissement de feuilles des fourrés secrets, se cachent la vie, joyeuse et imperturbable.
L’Hiver
L’Hiver plaque un frisson verglacé sur les paysages rougeâtres.
Les anatidae gonflent leurs plumes,
Les mouettes s’enjaillent.
Le Héron cendré, grand sage des bords d’eau,
Solitaire, téméraire, observe les corbeaux timorés.
Cygnes noirs, plumes en bouclettes ;
Cygnes blancs, ramages silencieux.
Oiseaux gracieux, nobles ailettes.
Oies, courtes sur pattes font la courte échelle, entament courses poursuites, et les plaintes resteront sans suite si l’étranger conquérant retourne à ses pénates tranquillement.
Les discrets hères, les daguets joueurs, les marcassins grognons, les cabris voltigeurs, les vifs roitelets, les piaillements des pies :
Tumultes et tapages séduisants,
Hourvaris et charivaris ravissants.
Dans l’hibernation, les piquants hérissons se bousculent.
Frémissent de leur truffe minuscule,
Gratouille la boue de leurs griffes.
Les billes noircies se closent pour un sommeil énergisant.
Le noir profond s’abaisse,
Le sommeil apaise.
Les aventuriers, en cercle, s’amusent d’un œil malicieux de voir s’éteindre au sol les escarbilles du feu fatigué.
Un chantre glabre fait écho au hibou nocturne.
Verve truculente bercée par une voix atone.
Les cyons roupillent, oreilles éteintes, collés au maître chanteur.
Calme. Doux.
Tièdes à la vue, chaleureux dans le battement amoureux.
L’hiver n’est qu’un mirage.
Sainple
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